Maintenant lavée de tout soupçon, J.K. Rowling a
reçu des dommages et intérêts (voir plus bas).

Récapitulatif de « l'histoire » à travers trois articles de l'époque.

Extrait du journal Mon Quotidien du 11 avril 2001 :

« L'éditeur britannique des Harry Potter est actuellement en procès avec une romancière américaine. Cette dernière affirme que J.K. Rowling l'a copiée pour créer les aventures du jeune apprenti sorcier.  

J.K.Rowling, l'auteur de Harry Potter, aurait copié un livre pour créer les aventures de l'apprenti sorcier. C'est ce qu'affirme l'Américaine Nancy Stouffer. Cette romancière est actuellement en procès avec l'éditeur de Harry Potter. Elle prétend que J.K.Rowling s'est inspirée de The Legend of the Rah and the Muggles*, un livre pour les enfants qu'elle a publié en 1984.  

Larry Potter !

Dans son livre, Stouffer raconte l'histoire d'un jeune sorcier baptisé... Larry Potter. Autre "coïncidence" : elle utilise le mot "Muggle", qui est employé dans la version anglaise de Harry Potter pour désigner un Moldu (un non-sorcier) »

 

Article extrait du site du journal Libération :

« Larry Potter contre Harry Potter

Nancy StoufferQuand deux petits sorciers se rencontrent, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires de passe-passe. Harry Potter, le héros binoclard le plus vendeur de l’édition contemporaine (40 millions d’exemplaires rien qu’aux Etats Unis), né de la plume de Joanne K. Rowling, n’aurait-il pas usurpé l’identité d’un petit « collègue » homonyme : Larry Potter, inventé quelques années auparavant par Nancy Stouffer ? C’est ce que cette romancière, moins heureuse sur le front des librairies, affirme en tout cas, accusant Joanne K. Rowling de l’avoir plagiée ; non seulement en prenant pour modèle un obscur personnage de jeune garçon brun à grosses lunettes qu’elle-même avait créé dès 1984, mais d’autres éléments d’un roman intitulé The Legend of Rah and the Muggles. « Muggles », c’est le nom donné aux non-magiciens dans le monde de Harry Potter. Dans celui de Larry, il s’agit de petites gens s’occupant de deux orphelins. Troublant ? Voire. Le mot « muggles » figure également dans des chansons d’Armstrong et est d’ailleurs un terme argotique désignant la marijuana, observe le New York Times. Le journal a, dimanche, consacré sa une à « l’affaire », symptomatique, selon lui, des contentieux se développant autour des best-sellers. Sur le plan judiciaire, c’est Scholastic, l’éditeur américain de JK Rowling qui, en novembre dernier, a pris l’initiative d’attaquer les déclarations de Nancy Stouffer, laquelle a répliqué en assignant à son tour JK Rowling et Scholastic. » (Sur la photo : Nancy Stouffer)

 

Article extrait du site LEMONDE.fr, daté du 04/04/01 :

« Quand Harry rencontre Larry

Pour Nancy Stouffer, le conte de fées a tourné au cauchemar. Romancière américaine méconnue d'ouvrages pour la jeunesse, elle vient d'intenter une action en justice pour plagiat contre la britannique Joanne K. Rowling, l'auteur au succès planétaire de la saga Harry Potter.
Harry Potter à l'école des sorciers, le premier volume des aventures du jeune apprenti sorcier, a rencontré dès sa parution en 1997 un succès phénoménal. Traduit en plus de trente langues, ses ventes ont atteint les vingt millions d'exemplaires à travers le monde. Le quatrième volume de la saga - qui devrait en compter sept au total - a définitivement inscrit la tétralogie de littérature enfantine au rang des best-sellers : pas moins de soixante-six millions d'exemplaires en trente-cinq langues de Harry Potter et la coupe de feu se sont arrachés dans le monde.
Dans les années 80, l'un des récits de Nancy Stouffer met en scène un jeune garçon brun à grosses lunettes.
Il s'appelle
Larry Potter, porte une cicatrice sur le front et aime la magie. Troublantes ressemblances. Chez Harry Potter, les muggles désignent les non sorciers. Les mêmes muggles sont de petits mutants chauves dans le récit de Nancy Stouffer. Il reste aux avocats de l'écrivain américain à prouver que J. K. Rowling a pu effectivement lire les ouvrages édités à compte d'auteur et réimprimés en 1991 pour la dernière fois.
Toujours est-il que Nancy Stouffer a trouvé depuis peu un éditeur à Baltimore qui ne semble pas prendre ombrage du cas Potter. La couverture de
The Legend of Rah and the Muggles de Stouffer, relookée pour sa réédition, met l'accent typographique sur le mot muggles, sans se priver de l'évocation du château de Poudlard (l'école des sorciers chez Harry Potter), en second plan. Larry Potter se hisse par ailleurs au premier plan de la couverture de Larry Potter and his best friend Lilly alors même qu'il n'y joue qu'un second rôle. Enfin, pour couronner le tout, Nancy Stouffer a troqué son ex-nom de plume pour un N. K. Stouffer. Magie de l'édition ? Les Potter semblent avoir plus d'un tour de passe-passe dans leur sac. »

 

 ET AUJOURD'HUI ?

Le 17 septembre 2002, l'accusation de plagiat est rejetée. Nancy Stouffer est condamnée à verser à J.K. Rowling la somme de 50 000 dollars de dommages et intérêts. Elle doit aussi rembourser une partie des frais de justice déboursés par J.K. Rowling, la Warner et l'éditeur. Le tribunal a estimé que les ressemblances entre les livres de Stouffer et ceux de Rowling n'étaient pas flagrantes et qu'aucun élément ne pouvait prouver que J.K. Rowling connaissait «Larry Potter» à l'époque où elle a écrit Harry Potter. De plus, il se pourrait que Stouffer ait falsifié des documents pour appuyer son accusation. Enfin, J.K. Rowling a avoué avoir été assez ébranlée par cette mésaventure... S'agirait-il de l'une des raisons au retard de la publication du tome 5 de Harry Potter ?

Merci à Minerva pour le premier article.

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